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20/06/2022

✅ Semaine pour la Qualité de Vie au Travail ▶️La vision du Psychologue du travail

✅ Semaine pour la Qualité de Vie au Travail ▶️La vision du Psychologue du travail

Dans le prolongement de la journée mondiale du bien-être du 11 juin dernier, et à l’occasion de la semaine pour la Qualité de Vie au Travail, organisée du 20 au 24 juin 2022, 3 experts nous apportent leur éclairage sur la notion de bien-être au travail, bien plus riche et concrète qu’on pourrait le penser. 

 

Aujourd’hui, Marie-Laure LHUSSA-CUCURRON, Psychologue du travail, nous livre sa conception et sa méthode pour y arriver.

 

Marie-Laure, c’est à toi !

 

Alors, Marie-Laure, que penses-tu du bien-être au travail ?


J’en pense le plus grand bien, sans hésiter, mais encore faut-il savoir de quoi l’on parle. Je n’adhère pas à toutes ces démarches qui visent à intégrer le loisir en entreprise pensant que cela suffit à « être bien » au travail. Qu’on ne s’y trompe pas, je ne suis pas contre une partie de baby-foot, mais moi, en tant que psychologue du travail, ce qui m’importe, ce sont les conditions de travail et les relations au travail. J’attache une grande importance à ce que chacun trouve du sens dans son activité et ait envie de se lever le matin pour aller travailler. 

Et pour que cela soit possible, il y a à regarder du côté de l’organisation du travail tout autant que du côté du développement des personnes. Les deux approches sont nécessaires. Et je crois au fait qu’aider les salariés et les managers à mieux se connaitre leur permettra de mieux appréhender leur fonctionnement collectif et leur manière d’aborder leur place dans l’organisation. Je pense que cela peut participer à faire bouger les lignes. 

 

Quel est l’apport de la psychologie du travail ? En quoi peut-elle contribuer au bien-être au travail?

 

La psychologie du travail est une branche de la psychologie qui s’intéresse au fonctionnement de l’Homme au travail. Cela concerne toute la vie professionnelle, du moment où l’on doit choisir ses études à l’accompagnement de la vie professionnelle et de tout ce qu’elle comprend (recrutement, intégration, qualité de vie au travail, prévention des RPS, souffrance au travail parfois mais aussi évolution professionnelle voire reconversion et bien sûr le départ en retraite). J’aime l’idée de pouvoir travailler sur tous ces moments de la vie au travail et de participer à ce que chacun d’eux ait un sens pour la personne, pour l’entreprise et plus largement pour la société. 

Le psy du travail propose une approche co-construite avec tous les acteurs de l’entreprise (ceux concernés) et veille à ce que chacun puisse trouver sa place, se développer tout en participant à la performance de son entreprise. Je suis très attachée au collectif de travail et à tout ce qu’il peut apporter en termes d’innovation, mais aussi de soutien et de support pour chacun des membres de l‘équipe. Ce collectif est souvent force de proposition, et de propositions souvent très pertinentes et intéressantes ! Je m’attache à accompagner les différents acteurs à trouver les moyens et les ressources pour établir des dialogues constructifs et bienveillants pour arriver à dépasser les blocages éventuels. Pour cela je trouve que l’approche via l’intelligence émotionnelle est particulièrement adaptée. Cette compétence est essentielle car elle permet à chacun de mieux comprendre comment il fonctionne, mais aussi comment les autres fonctionnent et ainsi de pouvoir adapter sa communication, son positionnement professionnel de manière à ce que chacun puisse développer tout son potentiel. 

Un de mes profs à la fac disait que le psychologue du travail est un « éclairagiste, il apporte un autre regard sur la situation ». Je me retrouve tout à fait dans cette idée. Je veux continuer à apporter un autre regard sur le travail, en partenariat avec tous les acteurs de l’entreprise pour que l’on puisse ensemble construire les pistes d’améliorations nécessaires. 

C’est par ce biais que l’on peut atteindre une forme de bien-être au travail, qui doit être le fait tant de l’individu que du collectif, et surtout une dynamique à impulser et maintenir dans le temps (plutôt qu’un mantra ou concept creux, tel qu’on le retrouve parfois dans le marketing du bonheur…)


Merci Marie-Laure !