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23/06/2017

PERSÉCUTEUR, VICTIME, SAUVEUR… COMMENT ENRAYER LA LOGIQUE ?

PERSÉCUTEUR, VICTIME, SAUVEUR… COMMENT ENRAYER LA LOGIQUE ?

Le psychologue américain Stephen Karpman a mis en évidence le triangle relationnel Persécuteur, Sauveur, Victime, dont les protagonistes assurent dans le désordre ces trois rôles majeurs l’un après l’autre.

On retrouvera ces trois rôles dans bon nombre de conflits au travail. Dans un scénario infernal, ils conduisent toute coopération l’entreprise à l’impasse.

Pour s’en libérer, Alex Febo, consultant-formateur chez CSP, nous livre quelques conseils.
Lors de différends entre chef et subordonné, lors de l’affrontement, des jeux psychologiques inconscients se mettent en place et contribuent à l’aggravation du conflit. Stephen Karpman.  psychologue américain, dénomme ce mécanisme relationnel dévastateur le « triangle dramatique ». Il a établi les rapports des trois rôles : Persécuteur, Sauveur, Victime

Les protagonistes jouent, le plus souvent à leur insu, ces rôles au fil des répliques, opérant des échanges rapides d’un rôle à l’autre. L’entretien finit par s’envenimer, et c’est une mécanique sans fin qui s’enclenche. D’où la néccessité de décrypter ce mécanisme pour agir.

Rôle n°1. Le Persécuteur:  » Je suis le chef ! »

Quand Pierre entre dans un mode tyrannique. dominateur, – « Ce n’est ni fait, ni à faire ! » « Tu en fais une tête ! » – Il zappe ensuite, vers la compassion puis l’agression – « Toi le pro. du…, tu devrais voir que… »- et épingle ses collègues de façon méprisante, en leur assénant des conseils stressants : « Tu as agi dans les règles quand même ? « .
La posture du Persécuteur, mordante et moralisatrice, blâme, culpabilise, et  dévalorise l’autre, le manipule et le menace. L’autre se sent misérable.

Les origines ? Affranchir ses conflits internes de ses émotions en exerçant un pouvoir sur eux (sur les autres ?); trouver un bouc émissaire.
Pour réagir ? Il faut oser la confrontation : »Que veux-tu ? Quel est ton projet ? », lui indique que son manège est repéré. Dites-lui ce que vous attendez de lui et amenez-le à se demander si il n’est pas juste un empêcheur de tourner en rond.
Et si c’est vous ? Vous pouvez-être en désaccord mais comprendre les raisons de l’autre. Lâchez prise et cessez de faire payer vos frustrations aux autres par vos excès d’exigence.

Rôle n°2. La Victime: « Personne ne m’aime ! »

« C’est trop compliqué je n’y arrive pas, je n’ai pas assez de temps. » Hélène se lamente et s’appitoie sur elle-même. « C’est toujours sur moi que ça tombe ! » voir pire  « De toute façon, tu attendais que je me plante… »
Pour elle le monde et les gens sont des Persécuteurs, et se définit comme incapable, incompétente, bien qu’irréprochable. Avec des quantifieurs universels « toujours », « jamais », « personne », ‘tout le monde », elle est dans son rôle, et se croit protégée en pensant « on ne tire pas sur les malades. »
Les origines ? Se faire plaindre, attirer l’attention ; fuir ses engagements ses responsabilités ; amener les autres à prendre en charge ses problèmes (réels ou imaginaires).
Pour réagir ? Creusez le malaise progressivement pour l’amener à avoir une demande précise et se resituer dans une réalité non fantasmée.  « Que faire pour que tu te sentes mieux ? » « En quoi te sens-tu faible ? »
Et si c’est vous ? dites-vous. « Qui peut m’aider (ami, frère…) ? « De quoi ai-je besoin ? Que suis-je prêt à faire en échange ? » Vous serez rassuré et plus positif en objectivant la situation.

Rôle n°3. Le Sauveur : « Pas de problème, je suis là ! »

« Laisse moi t’expliquer ». « Envoie-moi les éléments je vais gérer ça »,  Le Sauveur est prêt à voler au secours de tous, quitte à être indicret. Il défendra la cause de son collègue auprès de la direction, sans que celui-ci le sache créant un futur terrain de reproches.
Le rôle de Sauveur nourrit l’ego, mais il confond aide et soutien – j’accompagne l’action d’autrui -, attitude qui suppose écoute, empathie et encouragements. Pour lui l’autre n’a de valeur que si l’assiste. En réalité, il impose ses impératifs ou des « ya qu’à », « faut qu’on », infantilise et empoisonne la relation.
Les origines ? Se préserver d’un état dépressif, se valoriser, se sentir utile; bref tirer la couverture à lui.
Pour réagir ? interroger-le doucement. « Pourquoi penses-tu que je ne fais pas ce qu’il faut ? », « Merci pour ton avis, je vais en tenir compte pour réfléchir ».
Et si c’est vous ? Evaluez si l’autre est demandeur, si vous avez l’envie d’aider, les compétences… Si oui, se rappeler les conditions du soutien. 1/ définir l’objectif et son timing. 2/ Se mettre d’accord sur une contrepartie pour ne pas créer de dette. 3/ Penser autonomie de l’autre. 4/ Ne jamais faire plus de la moitié du chemin.

A lire « Les 5 clés pour gérer les conflits au travail », Alex Febo – Dunod,