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Tendance L’experiential learning, ou apprentissage par l’expérience, est un modèle de formation conçu comme une réponse opérationnelle pour les cadres dirigeants qui construisent la stratégie de l’entreprise.
Réorienter la stratégie clients, remettre en question le business model, redéfinir les objectifs de performance, identifier les relais d’innovation… Ce sont des sujets stratégiques qui sont abordés, de façon réaliste, concrète, opérationnelle. « L’experiential learning, c’est-à-dire la formation par l’expérience, par la mise en situation, consiste en des simulations, pour appréhender les challenges présents et futurs de l’entreprise », explique Jean-Michel Chopin, directeur de StratX, groupe international de formation fondé il y a 30 ans. Cette PME française développe des solutions de corporate education utilisées aussi bien par les grandes écoles (London Business School, HEC…) que les universités d’entreprises (General Electric Crotonville, la Marketing Academy de Dell, l’Airbus Group Leadership Academy…).
La cible des programmes d’experiential learning : des cadres dirigeants, des cadres supérieurs, des managers à haut potentiel… « Il s’agit de formations de haut niveau qui concernent des cadres déjà fortement diplômés et ayant des postes à responsabilité. C’est-à-dire des profils qui doivent avoir une vision globale, et long terme, de la création de valeur », indique Jean-Michel Chopin. Concrètement, la formation par l’expérience rassemble des collaborateurs d’une même entreprise, réunis par équipes de quatre à cinq personnes, en concurrence directe dans une business simulation. « Les participants doivent gérer un business fictif, aussi bien d’un point de vue de leadership que d’exécution opérationnelle. Cette mise en situation par la simulation permet de donner cinq ans d’expérience en seulement quelques jours de formation », estime Jean-Michel Chopin. Les entreprises qui sollicitent StratX (L’Oréal, AbbVie, Nokia…) visent généralement des objectifs semblables, comme ceux d’ancrer des réflexes d’orientation client ou encore de mobiliser les équipes autour d’un chantier de la transformation. « Il s’agit de projeter le cadre dans l’avenir, de construire de nouveaux réflexes business mais aussi de mélanger les participants de divers horizons pour instaurer une dynamique commune et collaborative », souligne Jean-Michel Chopin. Chez Safran, par exemple, une à deux promotions de quarante managers à haut potentiel, participent chaque année à des programmes d’experiential learning. L’objectif de ces cycles (qui comprennent également des cours théoriques en stratégie, finance et marketing, des conférences de dirigeants, les visites de sites industriels…) est de préparer de futurs cadres dirigeants aux enjeux et challenges de Safran de demain.
La responsable du Leadership Program de Safran, Maria Banu, salue notamment les retours sur-mesure, émanant des formateurs, pour aiguiller les participants dans leurs réflexions. « Les compte-rendus, vivants et sur-mesure, donnés à chaque équipe sont plébiscités par les collaborateurs qui participent à ces programmes d’experiential learning », dit Maria Banu. « Ces sessions créent un élan collectif et font sauter les angoisses et l’anxiété, Autre bénéfice : la rétention des connaissances sur le long terme. Les choses apprises sous d’autre forme s’estompent vite de la mémoire. Là, avec les simulations, les participants retiennent plus de 75 % des contenus car ils les ont « vécus » de façon extrêmement réalistes. Plusieurs années après, ils en perçoivent encore les bénéfices. »